Fév
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Classé dans sncf le 20-02-2008

St-Gaudens le 20 février 2008

Syndicat CGT des Cheminots du Comminges

Aux élus du Comminges

Madame, Monsieur,

Fret :

L’ouverture à la concurrence en France du fret ferroviaire est effective depuis mars 2006 et il faut le signaler, en avance par rapport à d’autres pays européens, suite à l’action conjointe du gouvernement et de la commission européenne.

L’objectif est d’implanter rapidement des entreprises privées sur ce secteur d’activité. Le levier de cette mise en œuvre est le retrait de la SNCF sur une grande partie de ses trafics, soit par un refus direct imposé aux chargeurs ou par des augmentations faramineuses de tarifs, pour laisser la place au privé.

Exemples : Ciment Lafarge desservi par la gare de Boussens ne l’est plus depuis janvier dernier c’est Véolia Transport qui a repri ce trafic (en diesel).

L’usine Tembec de St-Gaudens ne reçoit plus de train complet de bois depuis fin 2007 c’est le transport routier qui l’approvisionne.

Ces deux modes de transport ne préservant pas notre environnement.

Les conséquences :

Ø Abandon de certains secteurs d’activités non porteur au détriment de l’aménagement du territoire. Les entreprises en zone rurales seront en partie condamnées à rejoindre les métropoles, dans le meilleur des cas. C’est pour cela notamment que nous condamnons le retrait du service public SNCF

Ø Des conditions sociales dégradées pour les salariés du ferroviaire, que ce soit en matières de rémunération ou de conditions de travail avec une répercussion sur la sécurité des circulations.

Infrastructure :

Nous demandons depuis des années la remise aux normes de la ligne Montréjeau GP- Luchon. Nous avons entre Marignac St Beat et Luchon un secteur à 10km/h. Des travaux de consolidation du pont de Labroquére sont nécessaires pour ne pas menacer la ligne entière.

Emplois :

Nous demandons la mise en place de moyens humains pour permettre la vente et la sécurité des circulations du premier au dernier train dans les gares du Comminges.

En 2007 pour information sur le Comminges nous avons perdu 5 emplois à Montréjeau, Boussens, et 1 emploi à Luchon.

Dans les prochains jours, le Conseil Régional de Midi-pyrénées et la SNCF vont signer la prochaine convention TER concernant le transport ferroviaire sur notre région.

Si la politique volontariste de l’autorité organisatrice a permi d’accroître considérablement le nombre de circulations TER et de moderniser sensiblement le matériel roulant, la prochaine convention nécessite l’intervention des cheminots.

A l’heure actuelle, les premiers éléments en notre possession nous engagent à intervenir sur plusieurs problématiques majeures.

En premier lieu se pose la question des moyens « humains ».

En effet, afin d’assurer un service public de qualité, l’ouverture des guichets avec du personnel à statut du premier au dernier train ainsi que la présence d’un contrôleur sur tous les trains doit être inscrite clairement et sans interprétation dans la convention.

Concernant la maintenance du matériel roulant, la convention doit engager la SNCF dans la réalisation d’une nouvelle phase de développement de l’Etablissement Régional de Maintenance capable de répondre aux besoins de transport (TER, VFE et Fret) et seul gage d’une véritable amélioration des conditions de travail des cheminots.

Pour finir la question de la démocratie participative n’est pas prise à la hauteur des enjeux. Les usagers et les organisations syndicales doivent être intégrés à la réflexion et à la décision concernant les futures évolutions du plan de transport.

Nous pouvons gagner une convention répondant aux besoins des usagers et aux revendications des cheminots.

Les Cheminots CGT du Comminges ont souhaité porter ces exigences revendicatives aux candidats en présence et attendent des réponses sous forme de véritables engagements.

Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.

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