Marc Guiraud, lors du rassemblement sur le site EDF de Mancioux./ Photo DDM.

Un mouvement de grève, mercredi, en Comminges a rassemblé de près de 400 agents EDF devant le site de la centrale électrique de Mancioux.

«La mobilisation nationale d’aujourd’hui est très importante, souligne Marc Guiraud, responsable régional de la CGT Mines Énergie. Elle fait suite à celle sur les ordonnances et intervient spécifiquement sur les questions de l’énergie, des salaires, du gel des pensions, du danger de disparition de nos activités sociales. L’avenir de l’entreprise est menacé avec tous les projets de déstructuration et de libéralisation. On est en train de démanteler ce qui reste d’EDF concernant la production avec la création de filiales et l’ouverture à la concurrence. On va vers une destruction du service public».

Le rural délaissé au profit de Toulouse

«Enedis a aujourd’hui une politique de renouvellement des postes non vers le rural, ou ils sont actuellement, mais vers la métropole Toulouse avec une reconcentration des équipes. On délocalise le rural pour repeupler l’urbain», poursuit Lucie Grégoire, secrétaire de la section syndicale CGT Comminges. Sur 900 salariés d’Enedis en Haute-Garonne, 90 travaillent en Comminges, territoire qui à lui seul recouvre presque deux tiers de la superficie du département.

«Cette déstructuration d’EDF, poursuit Marc Guiraud, va avoir des impacts sur la production hydraulique, avec des réorganisations qui vont vers la centralisation et le risque d’une privatisation d’une partie de la production hydraulique. Les petites centrales risquent de repartir vers des filiales, puis vers le privé, et les collectivités territoriales qui seront tentées de s’approprier ces centrales-là, devront faire face à la maintenance et à leur fonctionnement. Au final le coût pour les usagers en sera augmenté.»

Des coupures d’électricité

Toute la journée des coupures tournantes d’électricité ont eu lieu dans diverses zones du Comminges. «Ce n’est pas pour gêner la population, précise Marc Guiraud, mais pour peser sur la direction qui ne nous écoute pas et sur les négociations. Et si les élus politiques locaux peuvent se joindre à nos revendications, on est prêt à discuter avec eux bien sûr, car ces restructurations impactent leurs territoires.»

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